La trypanosomose

Voir aussi les fiches suivantes :

• La peste bovine
• La peste bubonique
• La fièvre de la vallée du Rift
• La fièvre aphteuse
• La pasteurellose
• La rage
• Charbon bactéridien
• La tuberculose
• La coccidiose
• Autres protozooses

Grande maladie infectieuse, protozoose sanguine.

Surra (le terme "trypanosomiase" n'est plus usité).

Chiens, chevaux (par T. evansi). D'autre part, la faune sauvage (antilopes, buffles), ainsi que les petits ruminants, fréquemment associés au dromadaire dans les élevages transhumants et nomades, pourraient héberger les parasites de manière asymptomatique et constituer un réservoir d'infection.

Dans toute l'aire de répartition du dromadaire, mais plus particulièrement en Afrique de l'Est (Kenya, Ethiopie, Somalie, Soudan, Tchad) et Afrique de l'Ouest (Mali, Mauritanie).

Cette maladie est considérée comme la plus sévère et la plus répandue en élevage camélin.

Maladie due à un protozoaire vivant dans le plasma sanguin, Trypanosoma evansi, différencié depuis peu de Trypanosoma brucei.
Occasionnellement, le dromadaire peut aussi être parasité par les trypanosomes du bétail, Trypanosoma brucei, T. congolense, et T. vivax notamment dans les zones infectées par la mouche tsé-tsé.

Elle est élevée chez les individus âgés, l'élevage semi-nomade serait plus touché par Trypanosoma evansi que l'élevage sédentaire.

La transmission de T. evansi est assurée de manière mécanique, par les pièces buccales des insectes hématophages se nourrissant sur le dromadaire. Plusieurs insectes ont été cités tels que les genres Haematobia, Lyperosia, des Tabanidés, ou bien des genres Stomoxes. Ils se répartissent en général près des cours d'eau ou des zones côtières. Autres agents de transmission : les glossines.
Pénétration par piqûre, passage de l'agent infectieux dans la circulation générale par voie sanguine ou lymphatique.

La pénétration de T. evansi crée un point d'inoculation, un chancre dont le temps d'apparition dépend de la zone inoculée. Trois à quinze jours après, les trypanosomes passent dans la circulation générale par voie sanguine ou lymphatique. Aux périodes avancées de l'infection, le parasite franchit la barrière hémato-méningée et se retrouve dans le liquide céphalo-rachidien où il occasionne des troubles nerveux. L'infection se traduit par des modifications hématologiques et biochimiques considérables Le mécanisme de l'anémie est mal connu, mais il semble que la moelle osseuse, bien que réactive au cours de la phase aiguë de la maladie, ne peut plus compenser la destruction accélérée des globules rouges par les macrophages.
Les vagues de destruction du parasite s'accompagnent aussi de la libération d'antigènes somatiques responsables de la formation d'immun-complexes qui se fixent sur les globules rouges aggravant ainsi l'anémie. Ces immun-complexes sont également à l'origine des lésions rénales et hépatiques. Les parasites libèrent également des catabolites d'acides aminés tels que le tryptophane et la tyrosine à action hémolysante, neurotoxique et immunodépressive, des phospholipases et des protéases provoquant des lésions de la paroi vasculaire, des kinines et d'autres produits de dégradation de la fibrine agissant sur la perméabilité. Augmentation du taux de triglycérides, témoins de la cachexie.

Forme aiguë : période d'incubation de 10 à 14 semaines. Prostration intense du dromadaire, maigreur, anémie, larmoiement, odeur caractéristique des urines. Poils de la queue que l'on arrache bien plus facilement.
Avortement des femelles gestantes. Fortes chutes des productions, abaissement de la bosse, l'animal peut présenter des oedèmes déclives. mortalité élevée.
Forme chronique : elle passe souvent inaperçue. Amaigrissement, chute des productions et mort fréquente.
Lésions : anémie, lésions de la paroi vasculaire, cachexie.

ImmunoFluorescence Indirecte ou IFI, ELISA, frottis sanguin, centrifugation sur tubes à microhématocrites, CATT test (Card Agglutination Test for Trypanosomiasis).

S'assurer du taux de prévalence du troupeau. Le taux de prévalence augmente très nettement en saison des pluies, notamment à proximité des cours d'eau. Eviter les zones dangereuses pendant les périodes à risques, celles-ci étant liées à la présence des insectes vecteurs.

Isometamidium (VERIDIUM®), Suramine ou Naganol N.D., Quinapyramidine ou Trypacide/ Tryquin N.D., à l'exclusion du diminazène reconnu comme toxique chez le dromadaire. Melarsomine (CYMELARSAN® N.D.).