L'Office International des Epizooties (OIE) s'intéresse au dromadaire 
(avril 2003)

L'OIE est un organisme international basé à Paris dont la mission est de d'organiser au niveau international le contrôle des grandes maladies animales pouvant avoir un effet sur les échanges de bétail.
Dans cet ensemble, le dromadaire était rarement abordé. Une réunion s'est tenue les 10-11-12 mars 2003 à Sanaa (Yémen) pour enfin s'intéresser au sujet dans les pays du Moyen-Orient. Le dromadaire joue dans cette zone géographique une place centrale, moins par son importance numérique que par l'ampleur des flux de cheptel camélin sur pied provenant en majorité de la Corne de l'Afrique (Somalie, Ethiopie, Djibouti, Kenya), acheminé vers les pays du Golfe et la péninsule arabique ou vers l'Egypte, pays gros consommateurs de viande de dromadaire. Les récentes épizooties de Fièvre de la Vallée du Rift témoignent des risques associés à ces flux de cheptel et de l'importance de la surveillance et du contrôle des maladies des dromadaires

1025 dromadaires, Djibouti
1025 dromadaires prêt à l'exportation à la quarantaine de Djibouti.
(Photo Abdallah Barkat)

Résumé

Le dromadaire vit dans des conditions difficiles principalement sous la responsabilité d'éleveurs très mobiles. Cette mobilité, la vie dans des zones désertiques souvent marginales, l'absence de vaccinations systématiques et les faibles compétences des services vétérinaires dans le domaine de la pathologie du dromadaire sont les principales contraintes pour organiser un système efficace de contrôle des maladies. Par ailleurs, le dromadaire présente des spécificités dans le domaine de la santé et de la pharmacodynamie: la rareté des épizooties classiquement affectant le bétail, sa sensibilité à des maladies très répandues comme la trypanosomose et la gale, sa sensibilité aux pathologies multifactorielles. L'élevage du dromadaire connaît aujourd'hui certaines tendances telles que la sédentarisation et l'intensification des productions, la nécessité de sécuriser les systèmes pastoraux extensifs et l'introduction des productions camélines comme le lait ou la viande dans des circuits marchands. De telles tendances oeuvrent pour la mise en place d'un système de contrôle des maladies plus fiable, notamment entre la Corne de l'Afrique et les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient où se situent les principaux flux du commerce du bétail camélin sur pied.

Abstract

Camel is living in harsh conditions, mostly with mobile farmers. This mobility, the living in marginal desert areas, the absence of systematic vaccination and the low specific know-how of veterinary services are the main constraints to organise efficient camel health control procedures. Elsewhere, the camel has specificity in the topic of health and diseases: the scarcity of cattle infectious outbreaks, its sensitivity to widely expanded diseases as trypanosoma or mange, its susceptibility to multifactorial diseases. The camel farming are submitted to new trends as sedentarisation and intensification, the necessity to give security to pastoral systems and the introduction of camel production into market. Such trends allow to set up camel disease control network more reliable, especially between the Horn of Africa and the WANA where the main flow of camel through exportation market occurs.


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