Charbon bactéridien

Voir aussi les fiches suivantes :

• La peste bovine
• La peste bubonique
• La fièvre de la vallée du Rift
• La fièvre aphteuse
• La pasteurellose
• La rage
• La tuberculose
• La trypanosomose
• La coccidiose
• Autres protozooses

Grande maladie infectieuse, maladie réputée légalement contagieuse, zoonose, bactérienne, tellurique.

Fièvre charbonneuse et nombreux noms vernaculaires. Anthrax, Splenic Fever.

Homme, bovins, ovins, caprins, buffle, cheval, dromadaire, cerf, éléphant et vison surtout.

Mondiale, à l'exception de quelques îles, surtout lorsqu'il y a de fortes concentrations d'animaux. Le charbon peut se rencontrer partout où on élève des dromadaires.

La maladie est redoutée par les nomades. Ce serait une des maladies les plus graves économiquement avec la trypanosomose et la gale.

Due à Bacillus anthracis, un bacille gram positif, non mobile, formant des spores.

Dromadaire et chameau sont très sensibles.

Maladie tellurique. Les bacilles sont éliminés en grande quantité à la fin de la maladie et sporulent dans le sol entre 20 et 32°C. Le sol peut être contaminé par des cadavres. Les spores peuvent survivre des années dans le sol.
La contamination se fait habituellement par ingestion d'eau ou de jeunes pousses contaminées par des spores de Bacillus anthracis. Les larves d'oestres de dromadaire (Cephalopina titillator) pourraient aussi assurer la transmission de la maladie, de même que les Tabanidés. La prévalence de la maladie serait supérieure à l'occasion de changements climatiques marqués.
Chez l'homme, la pénétration se fait par la peau, le tube digestif ou l'appareil respiratoire. Chez le dromadaire, l'infection se fait par le tube digestif après ingestion d'aliment ou d'eau contaminés.

Prostration, hyperthermie jusqu'à 42°C, diarrhée, coliques, météorisme, sortie de sang par les orifices du corps. Parfois, oedèmes douloureux de la gorge et du cou. Evolue vers la mort. La forme suraigüe se traduit par une mort soudaine.
Lésions : l'hypertophie avec ramollissement de la rate est caractéristique.

D'après symptômes et lésions et par mise en évidence de la bactérie par examen microscopique de sang prélevé avec prudence à l'oreille.

L'habitude qu'ont de nombreux éleveurs d'abattre et de saigner leurs animaux malades pourrait être un facteur favorisant la transmission. Eviter ces pratiques. Brûler les cadavres ou au moins les enterrer et protéger la zone des charognards. Etre vigilant, surtout en période de changements climatiques marqués.

La vaccination (ANTRAPHYL®) est possible et recommandée, et elle est le plus souvent pratiquée en présence d'un foyer. Dans les cas subaigus, la pénicilline (INTRAMICINE®) ou les tétracyclines (TENALINE 20 % L.A.®) peuvent être utilisées à titre curatif.