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IsocardCommuniqué du Comité exécutif (juillet 2011)"Sauver la planète en tuant des dromadaires" : la solution de l’Australie face au réchauffement planétaire ?Une solution fausse et stupide. Récemment, un communiqué de presse, intitulé « les autorités australiennes veulent tuer
dromadaires ensauvagés pour sauver la planète », a révélé l'intention du gouvernement
australien de lutter contre le réchauffement de la planète en tuant des dromadaires. « Il est
suggéré que les émissions de méthane par les chameaux sauvages dans la brousse sont plus
grandes que celle du bétail et que le chameau sauvage en Australie contribue de façon
significative aux émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, la solution est simple : tuer les
chameaux et l’Australie contribuera ainsi à l'effort mondial pour sauver la planète. Il y a
plusieurs réponses scientifiques et empiriques pour répondre à une telle déclaration.
L'estimation des émissions de méthane par les chameaux est fondée sur l'extrapolation de
données collectées sur les bovins, en ignorant le fait que l'efficacité métabolique du
dromadaire est plus élevé que chez les bovins, qu’il est capable de produire 20 % de lait plus
en mangeant 20 % d’aliment en moins, qu’il possède un système digestif différent et qu’il est
plus efficace dans l'utilisation des fourrages grossiers de mauvaise qualité. La flore du rumen
digérant le fourrage est également différente du bétail, et son métabolisme énergétique est
plus proche des monogastriques que celui des vrais ruminants comme les bovins et les ovins.
Par conséquent, l'estimation des émissions de méthane du dromadaire est très discutable,
tout autant d’ailleurs que la population sauvage, aucun recensement n’ayant été effectué. Il
est vrai que la surpopulation cameline peut générer des problèmes environnementaux, ce
qui nécessite une gestion appropriée, mais prendre une telle décision en ciblant les
dromadaires et les considérer comme un contributeur majeur à l’émission de méthane
parmi les autres herbivores en Australie n’est pas raisonnable. Avec moins de 28 millions de
têtes au niveau mondial, la population de grands camélidés représente moins de 1 % de la
biomasse herbivore totale dans le monde. Par ailleurs, la population caméline vit dans de
vastes zones arides, où les émissions de carbone et le méthane sont parmi les plus bas à la
surface de la terre. L'International Society of camelid Research and development (ISOCARD)
avec plus de 300 de ses membres de partout dans le monde et représentant les différents
domaines de la recherche, considère que la décision de désigner les dromadaires sauvages
comme l'un des principaux coupables en générant des gaz à effet de serre dans le bush
australien comme une aberration scientifique. Au lieu de cela, les dromadaires sauvages
devraient être considérés comme une ressource incomparable dans les milieux arides. Ils
peuvent et devraient être exploités pour la nourriture (viande et lait), les cuirs et peaux, le
tourisme, etc.. Nous espérons que les autorités Australiennes pourront proposer des
solutions plus intelligentes plutôt que d'éradiquer les dromadaires de manière inhumaine.
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