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Adaptation du dromadaire à la sous-nutrition minérale
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![]() Complémentation de jeunes
dromadaires à Djibouti (photo B. Faye) |
Le dromadaire est connu pour sa résistance
à la soif, à la chaleur, à la sous-nutrition
protéique. Face aux contraintes du milieu désertique, il a
développé un ensemble de facultés physiologiques
remarquables qui lui ont conféré sa réputation
légendaire. Des travaux menés depuis plusieurs années en
collaboration très étroite par le Cirad, l'Institut
agronomique et vétérinaire Hassan II, à Rabat, et les
facultés des sciences de Casablanca et de Settat, au Maroc, ont permis
de mettre en évidence des particularités physiologiques
témoignant également de son adaptation à la sous-nutrition
minérale.
Ainsi, le taux élevé de vitamine D3 (10
à 15 fois plus élevé dans le sang du dromadaire que dans
celui des autres ruminants) contribue à expliquer une meilleure
assimilation du calcium et du phosphore. La résistance des globules
rouges aux déséquilibres osmotiques permet également de
concentrer des quantités importantes de chlore ou de sodium. On sait, de
fait, la capacité peu commune du dromadaire à ingérer des
fourrages et de l'eau salés sans que ses fonctions métaboliques
soient affectées.
Concernant les éléments traces, trois
faits remarquables sont à retenir :
![]() Evolution comparée du taux de
sélenium plasmatique chez la vache et le dromadaire recevant la même ration alimentaire (B. Faye) |
En résumé, tout se passe chez le dromadaire comme
si son métabolisme était tourné vers une anticipation des
périodes de sous-nutrition minérale. Il signe son adaptation
à ces périodes de restriction alimentaire par divers
mécanismes : augmentation des capacités d'absorption en cas de
pénurie, plus grande capacité de stockage de certains
éléments minéraux, plus grande tolérance à
certains électrolytes, maintien des activités enzymatiques de
base en dépit des situations déficitaires.
L'adaptation au
désert signifie un ensemble de petits perfectionnements
métaboliques qui, pris isolément, n'apportent qu'un avantage
comparatif somme toute resteint, mais qui, pris dans leur ensemble, donnent
sens à la réputation de cette espèce, seule capable, parmi
les grands mammifères domestiques, à survivre dans les conditions
que lui imposent les milieux désertiques.
Faye B., 1997. Le guide de l'élevage du dromadaire. Ed.
Sanofi, Libourne
Faye B., Meyer C., Marti A., 1999. Cd-Rom "le
dromadaire". Ed. Cirad, Montpellier
Faye B., Bengoumi M., 2000. Le dromadaire face à la sous-nutrition minérale : un aspect méconnu de son adaptabilité aux conditions désertiques. Sécheresse, 11 (3) : 155-161
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