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Les grands camélidés en Iran : une espèce en déclin ?
(juillet 2010)
L’Iran est un pays où le nomadisme demeure encore présent même s’il est en net recul. Les baloutches par exemple qui vivent
dans une zone désertique aux confins de l’Iran, du Pakistan et de l’Afghanistan, dans le désert de Zahedan, sont d’authentiques nomades ayant le
dromadaire comme animal de bât lors de leurs mouvements. Une ONG (Cenesta) essaie de travailler avec ces populations pour préserver leur cheptel
camelin concurrencé par la motorisation, l’essentiel de l’usage étant encore le bât. Des tentatives de diversification par la valorisation du lait
et de la viande sont en cours. Les problèmes sanitaires et en particulier le parasitisme sont aussi une forte contrainte au développement de l’espèce.
Pourtant le dromadaire Perse a toute sa place dans une société qui se modernise à grands pas. Toujours très présent symboliquement (il est souvent
représenté dans les tapis persans !), preuve qu’il marque encore dans la conscience collective, l’identité des peuples nomades d’Iran. Comme à l’habitude
il existe plusieurs types décrits mais sans réel fondement génétique. Dans la littérature, on évoque la race Makrani et plusieurs sous-types selon
les tribus, mais on ne dispose pas d’études génétiques approfondies. En revanche, l’Iran se distingue par la présence de quelques chameaux de Bactriane
dans le Nord du pays. La population déclinant sans cesse (il resterait moins d’une centaine d’individus), sa présence est donc très menacée, d’où les
tentatives (réussies) de transfert d’embryons (cf. Notre rubrique l’article du mois). Les photos ci-jointes sont de l’ONG Cenesta
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