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De l’homme au robot, l’histoire des jockeys chameliers
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Enfant-jockey à l’entraînement aux Émirats Arabes Unis, 2004.
© B. Faye |
Aussi, l’alternative pour alléger le poids du chamelier, était le robot-jockey. Une entreprise Suisse (K-Team) s’est lancée dans l’aventure technologique (avec l’appui scientifique du CIRAD) pour proposer un robot plus vrai que nature, obéissant à distance pour cravacher à dessein l’animal, guider la course, voire encourager l’animal par la voix.
Le prototype de robot-Jockey proposée par
une entreprise de robotique de Suisse. © K-team |
Cependant, l’inconvénient de ce robot sophistiqué était son coût, finalement bien plus élevé que l’entretien d’un enfant du Tiers-monde... Aussi, une entreprise chinoise a proposé un modèle d’une grande simplicité, constitué d’une boîte légère et d’un bras mécanique articulé muni d’une cravache, obéissant à une simple impulsion sur un boîtier à la manière de nos portails de garage automatique. Ce «robot » (plutôt un automate d’ailleurs qu’un véritable robot) a connu un vif succès et aujourd’hui les dromadaires de course se sont accommodés de ce chamelier métallique, léger, peu regardant sur sa frappe et ne risquant au pire qu’une batterie à plat.
Le "robot-jockey" made in China
avec son bras mécanique simple (ici en Arabie Saoudite) © B. Faye |
Pourtant, récemment, des fraudes ont été dénoncées, certains fabricants proposant des appareils capables d’envoyer des impulsions électriques stimulant la course, ce qui s’apparente à du dopage. Avec la fin bienvenue des enfants-jockeys et l’avènement du robot-jockey, on pensait entrer dans l’ère des courses moralement propres, mais l’homme a tout autant d’imagination pour détourner les règles morales que pour les respecter.
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