Chameaux et dromadaires, animaux transporteurs, animaux transportés
(février 2008)
Les grands et petits camélidés ont la réputation d’être de bons porteurs, soit comme animaux de bât, soit
comme animaux de selle. Caravanes de sel sur les pistes chamelières de Taoudenni (Mali) ou de Bilma (Niger), ou sur le chemin
des incas avec les lamas (11) de Cuzco (Pérou) en sont les images emblématiques. Il existe plusieurs formes de bât et de selle
dont les usages restent très liés aux cultures locales. Pour la selle par exemple, on distingue la monte touarègue, la selle
avec un pommeau en croix placée vers l’avant de la bosse et tenue par une sangle thoracique (1), la monte maure, la selle
placée sur la bosse de l’animal (3, 4) et tenue par une sangle abdominale (la selle soudanaise (5, 6) est de même type),
et la monte arabe assurée par une selle légère placée à l’arrière de la bosse (7). C’est celle utilisée dans les courses
organisées dans les Emirats, bien que de plus en plus les robots (8) remplacent les jeunes enfants, qui servaient de jockeys
contre l’avis de nombreuses organisations dénonçant ces pratiques.
Pour le transport de tourisme, il existe plusieurs types de selle, généralement plus longues, permettant de
supporter plusieurs personnes (12). L’armature est dès lors plus lourde, très proche des selles classiques de bât. Elle est
généralement composées de deux longes latérales et de deux arçons qui s’appuient sur l’avant et l’arrière de la bosse, couvrant
ainsi l’ensemble du dos (2) sur lequel peuvent s’asseoir au moins 2 personnes adultes et plus d’enfants. Aux Iles Canaris,
l’armature permet de supporter un siège de chaque côté (9) et si une personne est trop lourde, la balance est compensée par
des sacs de sable.
Chez le chameau de Bactriane, la présence de deux bosses limite les possibilités à… l’entre-deux bosses (10).
A noter que la selle mongole par exemple dispose d’étriers, ce qui n’est qu’occasionnellement le cas pour les selles arabes.
Et qu’en est-il pour le transport des dromadaires et des chameaux ?
En général, le dromadaire est transporté en camion (13). L’animal se met en position baraquée sur la benne,
mais pour le faire monter dans celle-ci, il faut parfois user de persuasion (14). Au Turkménistan, on utilise parfois une grue
pour faire monter l’animal dans les camions (15), mais le plus souvent il suffit de tirer ou pousser avec beaucoup d’énergie
comme le montrent la série de photos ci-dessous (16).
Dans les Emirats, le transport est individuel et le pick-up est idéal car il permet une bonne assise pour un
animal, même sur autoroute (17). On peut cependant placer plusieurs jeunes animaux sur un pick-up (18) On transporte aussi le
dromadaire en train (Inde, Ethiopie) ou en bateau (Djibouti) pour les échanges internationaux.
Il arrive aussi que le dromadaire soit transporté en taxi comme à Niamey au Niger !! (19)
PS : Toutes les photos sont de B. Faye sauf mention contraire

2. Armature de selle de bât touarègue |

3. Selle Maure (ou Sahraouie) |

5. Selle soudanaise |
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7. La selle arabe pour les chameaux de course est légère et se place à l’arrière de la bosse |
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8. Les robots remplacent les jockeys |
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9. La selle canarienne permet de transporter deux personnes |
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10. Selle Bactriane avec étrier (Kazakhstan, Mongolie) |

11. Caravane de lamas transportant du sel sur la toute de Puno |

12. Selle indienne pour le tourisme |
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14. Embarquement en camion au Turkménistan |
15. Embarquement en grue au Turkménistan |
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17. Transport en pick-up Toyota sur autoroute (Emirats Arabes Unis) |
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18. Transport de jeunes dromadaires en pick up (Emirats Arabes Unis) |

19. Transport de dromadaire en taxi (Niger) Photo M. Chaïbou |
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