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L'anatomie interne du dromadaire
Chapitre 19 : La troisième paupière du chameau
L’œil du chameau est doté comme les félins d’une
troisième paupière encore dénommé « membrane nictitante ». Celle-ci
est formée d’un pli de conjonctive semi-lunaire relativement grand
qui s’étend jusqu’à 3 cm du canthus médial de l’œil, sur la surface
antérieure du globe. Elle est constituée, sur le plan histologique
de tissus glandulaires et lymphoïdes enveloppés par du tissu conjonctif
fibreux et soutenus par une plaque cartilagineuse. Ses surfaces
bulbaire et palpébrale sont recouvertes d’un épithélium pavimenteux
non kératinisé stratifié. De nombreuses cellules caliciformes
sont intercalées entre les cellules épithéliales qui couvrent
la surface bulbaire, en particulier près de la base de la troisième
paupière. Le stroma sous l’épithélium est composé de tissu conjonctif
fibreux infiltré par différents types de leucocytes et entourant
le tissu glandulaire et les nodules lymphoïdes. Cette troisième
paupière est soutenue par un cartilage de type élastique, formé
de deux parties : (i) un segment de cartilage en forme de T et
(ii) un appendice en forme de racine encastré dans la glande muqueuse
tubulo-alvéolaire de la troisième paupière. Cette paupière jouerait
un rôle dans la lubrification du globe oculaire confronté à un
environnement particulièrement aride, mais ne serait pas nécessairement
destinée à la protection des yeux contre les vents de sable.
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© C. Lemeur
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