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La polémique enfle en Australie à propos de la gestion du troupeau sauvage de dromadaires
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© Paddy Mc Hugh
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Premier constat : Soixante pour cent (60%) des dromadaires sauvages d’Australie vivent dans les zones aborigènes. Or, depuis des années, le peuple aborigène vivant dans les zones désertiques cherche un moyen de vivre dans son territoire en valorisant celui-ci pour satisfaire ses besoins sociaux et économiques. Et voilà que la destruction des dromadaires sauvages les prive d’une ressource potentielle parce les dromadaires ne sont pas un problème, mais un don qui pourrait permettre de développer une véritable industrie dans une zone réputée pour son aridité et que seul le dromadaire est capable de valoriser. Quel autre animal est capable dans de telles zones de produire viande, lait, loisir… ? Comparé aux 40 millions de bovins, aux 100 millions de moutons, au nombre incalculable de porcs, ânes et chèvres, que pèsent à peine un million de dromadaires ?? Quelle est leur part de responsabilité dans la production de carbone qui n’est estimée que par extrapolation de la production d’un bovin alors qu’aucune donnée sérieuse n’est disponible pour cette espèce qui donne une plus-value zootechnique aux déserts ?
© Paddy Mc Hugh
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En Australie, beaucoup de gens pensent qu’il n’y a pas de marché pour les produits issus de la population de dromadaire ensauvagés. Et le gouvernement était prêt à payer 19 millions de dollars pour liquider 650,000 dromadaires alors que cet argent peut permettre de valoriser de façon plus intelligente cette remarquable population de dromadaires sauvages.
La proposition du gouvernement australien ne s’appuie sur aucune information crédible. On attribue aux dromadaires tous les troubles environnementaux que connait actuellement l’Australie : vents de sable, sécheresse, incendies… Le sens commun vise à dire pourtant que plutôt de détruire cette population animale sous prétexte de son impact sur l’environnement, il serait préférable de proposer une gestion raisonnée de cette population, développer un marché des produits camelins par un réforme organisée des animaux intégrés ainsi à un marché de la viande. L’argent de la destruction serait bien plus efficace s’il était investi dans le développement d’une industrie de transformation des produits du dromadaire en particulier la viande, et dans laquelle la population aborigène prendrait une part active.
Il est dépensé actuellement 400 $ par dromadaire pour sa destruction en laissant sa carcasse pourrir au soleil, alors que sa valorisation sur le marché international de la viande pourrait rapporter 1200 $ voire plus. D’éminents chercheurs voient dans le dromadaire, l’animal du XXIème siècle, du fait de son rôle potentiel dans la sécurisation alimentaire des zones désertiques. L’Australie, riche de son patrimoine, tourne résolument le dos à une telle affirmation. Ce pourquoi, des gens comme Paddy Mc Hugh réagissent...
© Paddy Mc Hugh
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Voir aussi le communiqué du Comité exécutif du réseau Isocard
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